Après avoir vibré l’été dernier avec la victoire des bleus dans l’édition masculine, la France accueille, pour la première fois de son histoire, la coupe du monde féminine de football. En pleine croissance, le football féminin n’a jamais connu un tel engouement et cette compétition devrait lui permettre de faire grimper encore un peu plus sa cote de popularité. PariFuté vous éclaire sur cet événement qui va occuper une place importante dans l’agenda sportif durant un mois.

LE MONDIAL FÉMININ EN CHIFFRES

La 8ème édition de la Coupe du monde féminine se déroule du 7 Juin au 7 Juillet en France. 9 stades accueilleront les 52 rencontres de ce Mondial dans lequel 24 équipes tenteront de soulever le trophée. Au total, 36 nations auront participé à une Coupe du monde féminine à l’issue de cette compétition, et seulement 7 pays ont participé à toutes les éditions: Etats-Unis (3 victoires), Allemagne (2 victoires), Japon et Norvège (1 victoire), Suède, Brésil, Nigéria.

Côté joueuses, la Brésilienne Marta détient le record de 15 buts marqués en quatre éditions tandis que sa compatriote Formiga va disputer à 41 ans son 7ème Mondial. C’est l’américaine Kristine Lilly qui détient le record du plus grand nombre de rencontres disputées avec 30 matches en cinq éditions et c’est une autre américaine, Michelle Akers, qui détient le record de buts inscrits sur une seule édition avec 10 buts marqués en 1991.

Les rencontres de cette édition 2019 seront à suivre sur 4 chaînes de télévision: TF1, TMC, Canal+ et Canal+ Sport.

LES STADES

CALENDRIER & TABLEAU

Téléchargez le calendrier complet et le tableau de la Coupe du monde

GROUPES & ÉQUIPES À SUIVRE

(Classement FIFA) *Capable de surprendre; **Sérieux outsider; ***Favorite

FRANCE(4)*** Dotées d’un collectif alliant expérience et jeunesse, les bleues trouvent une bonne occasion de démontrer tout leur talent lors de cette Coupe du monde. Faisant partie des nations favorites, la France pourra compter sur le soutien de son public pour se dépasser et réaliser sa meilleure performance en phase finale depuis sa 4ème place en 2011. Le seul bémol peut être la condition physique de certaines joueuses blessées durant la préparation ou fatiguées par la Ligue des Champions.

CORÉE DU SUD(14) Avec cette troisième participation à la Coupe du monde depuis le début du siècle, la Corée du Sud est en constant progrès. Si la tâche s’annonce compliquée pour réussir un gros coup sur la scène internationale, les Coréennes sont en revanche capables d’accrocher une place pour le deuxième tour. Le match contre le Nigéria s’annonce décisif pour cette équipe qui fondera de grands espoirs sur sa meneuse de jeu Ji So-yun, seule joueuse de renom et véritable star au pays avec 53 buts en 113 sélections.

NORVÈGE(12)** Tenante du titre en 1995, la Norvège, qui n’a jamais manqué une seule Coupe du monde, s’annonce encore comme une équipe difficile à battre. Si la meilleure joueuse du monde, la lyonnaise Ada Hegerberg, sera absente pour cause de désaccord avec sa fédération, l’équipe norvégienne pourra compter sur plusieurs joueuses d’expérience comme Caroline Graham Hansen. Equipe qui arrive en pleine confiance, la Norvège peut contrarier n’importe quelle équipe et réaliser une bonne Coupe du Monde.

NIGÉRIA(38) Meilleure nation africaine au classement FIFA, le Nigeria compte 7 participations en Coupe du monde avant cette édition. Dans ce groupe relevé, le seul moyen pour les nigérianes d’espérer atteindre les huitièmes de finale semble être de battre la Corée du Sud et d’être sérieuses défensivement. Avec trois Ballons d’Or africains, l’attaquante Asisat Oshoala est sans doute la joueuse la mieux armée pour faire souffrir les défenses adverses et permettre à son pays de sortir des poules comme en 1999.

ALLEMAGNE(2)*** Equipe européenne la plus titrée du football féminin, l’Allemagne a connu une déconvenue très inhabituelle face aux Pays-Bas lors des quarts de finale de l’Euro 2017. Après plusieurs mois de convalescence, la Nationalmannschaft semble prête à en découdre et faire honneur à son statut d’équipe favorite de la compétition. L’effectif allemand compte plusieurs joueuses talentueuses dont fait partie sa capitaine Dzsenifer Marozsan. Elue joueuse de l’année en France cette saison, la meneuse de jeu fait le bonheur de l’Olympique Lyonnais depuis 2016.

CHINE(16) Nation phare du football féminin avant les années 2000, les Steel Roses ont perdu de leurs éclats et devront batailler ferme pour rejoindre le deuxième tour du mondial. Pour hausser le niveau de l’équipe, la fédération a décidé que d’ici 2020, tout club intégré à la Chinese Super League, devra obligatoirement posséder une équipe de football féminin. En attendant, pour faire trembler les filets, les chinois fondent beaucoup d’espoirs sur l’attaquante vedette Wang Shuang qui évolue au PSG.

ESPAGNE(13)* Même si l’Espagne n’a connu qu’une seule participation en 2015, il serait bien risqué de minimiser ses chances dans cette compétition tellement cette équipe a progressé. Que ce soit en gagnant ses huit matches dans son groupe éliminatoire ou avec ses équipes de jeunes très performantes dans les grandes compétitions internationales, l’Espagne est la nation montante du football féminin. A l’image des joueurs de la Roja, les espagnoles se serviront de la culture de la passe pour rivaliser avec les meilleures équipes.

AFRIQUE DU SUD(38) En se qualifiant pour la première fois de son histoire pour les phases finales la Coupe du monde, l’Afrique du Sud, qui est la sixième nation africaine au classement FIFA, devrait avoir bien du mal à rivaliser dans ce groupe relevé. Les Banyana Banyana qui ont déjà réussi à tenir en échec plusieurs grandes équipes, notamment lors des Jeux Olympiques de 2012 et 2016, réaliseraient un véritable exploit en rejoignant les huitièmes de finale.

AUSTRALIE(6)** Equipe faisant généralement bonne figure au Mondial avec trois quarts de finale disputés pour six participations, l’Australie aborde la compétition avec quelques appréhensions comme son changement de coach en janvier ou encore les retours de blessures et fatigue pour certaines joueuses. Tout cela ne devrait cependant pas empêcher les Matildas de sortir de ce groupe abordable. Emmenée par Samantha Kerr, véritable phénomène du foot féminin à seulement 25 ans, l’Australie a les moyens de passer un palier dans cette Coupe du monde.

ITALIE(15)* Après 20 ans d’absence en Coupe du monde, les Italiennes seront présentes en France pour la troisième fois de leur histoire. Surfant sur un engouement grandissant pour le football féminin dans son pays, l’Italie a réalisé une très bonne campagne de qualification avec une seule défaite pour sept victoires. Cet élan ne pourrait malheureusement pas suffire à rivaliser avec l’Australie et le Brésil dans ce groupe, mais avec quatre places qualificatives pour les meilleures 3ème, la Squadra Azzura ne part pas éliminée d’avance.

BRÉSIL(10)** En remportant la Copa América ou il s’est imposé lors de ses sept rencontres, le Brésil n’a rencontré aucune difficulté à se qualifier pour la onzième Coupe du monde de son histoire. Malgré cela, la Canarinha n’arrive pas forcément en grande confiance après neuf défaites en autant de matches amicaux et une image un peu vieillissante. Nul doute qu’après son stage de préparation, le Brésil, qui peut compter sur de grandes joueuses expérimentées, tel Marta, Formiga ou Cristiane, devrait être prêt à fournir sa vraie valeur.

JAMAÏQUE(53) La présence pour la première fois de la Jamaïque au Mondial féminin tient quelque peu du miracle tellement le parcours des Reggae Girlz a été difficile. Passées par les qualifications caribéennes puis par le championnat féminin de la CONCACAF, elles ont dû aller chercher leur ticket pour le mondial face au Panama, après une séance de tirs au but inoubliable. Petit poucet de cette Coupe du monde avec la moins bonne place au classement FIFA, la Jamaïque aura bien du mal à rééditer un nouvel exploit dans ce groupe relevé.

ANGLETERRE(3)*** Équipe aux brillantes individualités mais souvent habituée à déjouer dans les compétitions internationales, l’Angleterre est devenue une nation importante du football féminin ces dernières années. Décrochant la médaille de bronze au mondial 2015 puis demi-finalistes de l’Euro 2017, les Three Lionesses ont montré à plusieurs reprises qu’elles pouvaient battre n’importe quelle équipe. Dès lors, il convient de prendre très au sérieux la candidature anglaise qui à l’image de sa capitaine Stephanie Houghton ne lâchera rien dans ce Mondial.

ÉCOSSE(20) Après une première participation manquée lors de l’Euro 2017 et une déroute dès son premier match contre l’Angleterre (6-0), l’Ecosse découvre la Coupe du monde avec la ferme intention de ne pas revivre la même entame de compétition. Hasard des choses, ce sera une nouvelle fois leurs voisines anglaises qui se dresseront devant les écossaises dès leur entrée en lice. Avec sa surprenante coach Shelley Kerr, la sélection au chardon, composée majoritairement de joueuses évoluant en Angleterre, se servira surtout de ce mondial pour gagner en expérience.

ARGENTINE(37) C’est au courage que l’Argentine s’est qualifiée pour le Mondial avec une troisième place en Copa América puis un barrage remporté contre le Panama. Cependant, cette troisième participation en Coupe du monde s’annonce très difficile pour des argentines manquant cruellement de moyens. En effet, il existe encore un monde d’écart entre l’équipe masculine et féminine dans ce pays où le football est pourtant une religion. Malgré cela, l’Albiceleste se servira de sa grinta pour tenter de faire mieux que lors de ses précédentes participations au cours desquelles elle totalise 6 défaites et 33 buts encaissés..

JAPON(7)** Si le Japon représente une nation majeure du football féminin en ayant participé à toutes les Coupes du monde et en remportant l’édition 2011, elle ne figure plus aujourd’hui parmi les toutes meilleures sélections. Depuis plusieurs années, de moins en moins de joueuses ne partent à l’étranger pour progresser, ce qui explique sans doute cette baisse de niveau. Il ne faut cependant surtout pas écarter cette équipe soutenue par toute une nation et qui, guidée par sa capitaine Saki Kumagai (Lyon), sera comme d’habitude animée par la rage de vaincre.

CANADA(5)** Avec ses deux médailles de bronze olympiques obtenues consécutivement en 2012 et 2016 mais aussi sa 5ème place au classement FIFA, le Canada fait figure d’équipe solide avant le début de cette Coupe du monde. Le seul bémol vient de son incapacité à se transcender lors de cette compétition dans laquelle elle n’a plus atteint le dernier carré depuis 2003. Les Canucks pourront compter sur un effectif ambitieux et jeune, hormis la légende Christine Sinclair qui va disputer son cinquième Mondial et essayer de devenir la meilleure buteuse de l’histoire en sélection.

CAMEROUN(46) Après une première participation à une Coupe du monde plutôt réussie en 2015 avec une élimination en huitièmes de finale face à la Chine, la tâche s’annonce plus compliquée cette année pour les Camerounaises. En se retrouvant dans cette poule relevée, le Cameroun devra se servir de sa solidité et de son expérience acquise en Coupe d’Afrique des Nations pour battre la Nouvelle-Zélande,  un sérieux adversaire dans la course à la troisième place potentiellement qualificative pour les huitièmes de finale.

NOUVELLE-ZÉLANDE(19) Facilement qualifiées pour leur cinquième Coupe du monde en réalisant un parcours sans faute lors de la Coupe d’Océanie, les Néo-Zélandaises ne cessent de progresser et développent un jeu qui va très vite vers l’avant. Malgré son groupe difficile, l’objectif avoué des Ferns est de devenir la première équipe néo-zélandaise à passer le premier tour d’une Coupe du monde. Avec un effectif composé de beaucoup de joueuses évoluant en Europe, elles tenteront donc de faire mieux qu’en 2015 où elles avaient accroché le Canada et la Chine.

PAYS-BAS(8)** Sacrées championnes d’Europe en 2017 à domicile, personne n’attendait vraiment les néerlandaises qui vont tenter de faire honneur à leur nouveau statut pour leur seconde participation à un Mondial. Depuis ce titre à l’Euro et l’engouement suscité dans le pays pour le foot féminin, les Lionnes pourront compter sur leurs nombreux supporters présents en France mais également sur Lieke Martens. Faisant actuellement partie des meilleures joueuses au monde, l’attaquante de Barcelone pourrait bien aider son équipe à se surpasser et pourquoi pas créer une nouvelle surprise dans cette compétition.

ETATS-UNIS(1)*** Nation trois fois titrée et figurant toujours sur le podium lors des sept dernières Coupes du monde, les Etats-Unis s’imposent encore comme l’équipe à battre dans cette édition. Cependant, les américaines seront peut être moins souveraines que par le passé, vu la concurrence qui les attend en France. Son effectif, rajeunie par 11 joueuses n’ayant jamais participé à un Mondial, manquera forcément d’un peu plus d’expérience qu’auparavant. Emmenées notamment par l’emblématique Alex Morgan (102 buts en sélection), les championnes en titre feront, quoi qu’il en soit, tout pour conserver le trophée de l’autre côté de l’Atlantique.

THAÏLANDE(34) Malgré son beau parcours en Coupe d’Asie l’année dernière, il est très difficile d’imaginer la Thaïlande passer le premier tour de cette Coupe du monde avec les Etats-Unis et la Suède dans son groupe. Les thaïlandaises auront fort à faire pour créer la sensation, comme en 2015, où pour leur première participation au Mondial, elles avaient battu la Côte d’Ivoire. Les motifs d’espoir reposent sur Suchawadee Nildhamrong, joueuse évoluant en Californie et star de tout un peuple, mais aussi sur le fait que plusieurs joueuses voudront tout donner avant leur départ à la retraite.

CHILI(39) Pour sa première compétition internationale en dehors des frontières de l’Amérique du Sud, le Chili aurait sans doute souhaité évoluer dans un groupe moins dur. Comme certains pays où le football féminin en est encore à ses débuts, le Chili a compris lors de ses matches de préparation que son apprentissage dans l’élite serait difficile. Parmi son effectif composé de nombreuses joueuses évoluant en Espagne, le Chili fonde beaucoup d’espoirs sur Christianne Endler, gardienne du PSG qui a pratiquement qualifié son pays à elle seule lors de la Copa América.

SUÈDE(9)** Solide nation du football féminin avec sept participations en Coupe du monde, la Suède n’a pas le palmarès qu’elle mérite. Plusieurs fois finalistes de grandes compétitions internationales, les scandinaves ont souvent manqué de réussite au pire des moments. Orphelines de leur attaquante vedette Lotta Schelin qui a pris sa retraite, les Blagult pourront tout de même compter sur plusieurs joueuses d’expérience comme Caroline Seger ou Nilla Fischer pour tenter de conjurer le sort.

Bien malin qui peut dire quelle équipe soulèvera la Coupe du Monde le 7 juillet au soir. Plusieurs nations donnent en effet l’impression de pouvoir aller loin dans cette compétition où le classement FIFA n’est pas le reflet de la forme actuelle des équipes. Les seules certitudes viennent de l’écart de niveau qui sera important entre certaines nations. Ainsi, certaines équipes qui réaliseront une surprise en passant le premier tour auront de grandes chances d’être sèchement battues en huitièmes de finale. PariFuté vous conseille donc de vous pencher sur ces rencontres déséquilibrées à éliminations directes et de vous méfier de certains matchs menant au titre final. 

Sources Photos: Allemagne | Japon

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