Yoann Lebourgeois

Yoann Lebourgeois

L’OVNI DE 2018

YOANN LEBOURGEOIS  FRANCE | DRIVER – JOCKEY DE TROT

Figure incontournable du trot monté depuis une dizaine d’années, Yoann Lebourgeois s’est révélé à l’attelage en 2018, réalisant au passage de nombreux exploits dont la liste aurait pu s’allonger sans une impressionnante chute sur l’hippodrome du Mans le 17 décembre. En remportant son 4ème Étrier d’Or (après ceux obtenus entre 2012 et 2014) mais également son 1er titre au combiné (attelé/monté) avec 324 victoires en 1604 courses et un pourcentage de réussite de 37% dans les 3 premiers, nul doute que ce millésime restera pour lui une consécration. Coup de projecteur sur le phénomène Yoann Lebourgeois qui aura marqué l’année 2018 de la planète course avec des statistiques affolantes et une détermination qui en dit long sur son avenir dans les 2 disciplines du trot.

L’OVNI DE 2018

YOANN LEBOURGEOIS  FRANCE |DRIVER – JOCKEY DE TROT

Figure incontournable du trot monté depuis une dizaine d’années, Yoann Lebourgeois s’est révélé à l’attelage en 2018, réalisant au passage de nombreux exploits dont la liste aurait pu s’allonger sans une impressionnante chute sur l’hippodrome du Mans le 17 décembre. En remportant son 4ème Étrier d’Or (après ceux obtenus entre 2012 et 2014) mais également son 1er titre au combiné (attelé/monté) avec 324 victoires en 1604 courses et un pourcentage de réussite de 37% dans les 3 premiers, nul doute que ce millésime restera pour lui une consécration. Coup de projecteur sur le phénomène Yoann Lebourgeois qui aura marqué l’année 2018 de la planète course avec des statistiques affolantes et une détermination qui en dit long sur son avenir dans les 2 disciplines du trot.

À l’inverse de beaucoup de sportifs, les carrières des professionnels du monde hippique peuvent être très longues, particulièrement dans la discipline du trot dont le critère du poids est moins restrictif. Il n’est donc pas rare de voir des drivers d’un âge certain ou aux formes parfois arrondies prendre place sur un sulky. Cependant, vu le nombre et la fréquence des courses, rester en haut de l’affiche pendant des décennies demande énormément de sacrifices. Il est donc impératif de commencer sa carrière relativement jeune pour un professionnel souhaitant inscrire son nom dans les annales.

Avec un 20ème sulky d’or fraîchement remporté, Jean-Michel Bazire est assurément le chef de file de ces extraterrestres dotés d’un palmarès dont on parlera encore le siècle prochain. Si en fin d’année JMB semblait avoir assez d’avance pour terminer en tête sans trembler, il a pourtant senti dans sa nuque le souffle de Yoann Lebourgeois, un autre ovni, stoppé en plein élan par un accident privant les passionnés de trot d’un finish haletant.

À 34 ans et après une année exceptionnelle, Yoann Lebourgeois semble avoir mûrit comme l’expliquait en novembre dernier son collègue de vestiaire Matthieu Abrivard dans les colonnes de Paris-Turf: “À l’attelé comme au monté, son don c’est de faire aller vite les trotteurs qu’il mène. Il a pris confiance en lui et fait forcément moins d’erreurs. Comme il n’a pas d’écurie à gérer, il se consacre à 100% à son job de pilote”. Il faut dire que depuis son plus jeune âge, le normand a pu compter sur un maître d’apprentissage de renom en la personne de Joël Hallais qui reste en tête au nombre de victoires dans le Grand Prix de Cornulier avec 8 lauriers à son actif. L’entraîneur de l’Orne se souvient d’un apprenti doué: “Lorsque je lui confiais des poulains, je n’étais pas inquiet. Je savais qu’ils allaient prendre des secondes. Il fallait plutôt lui dire d’aller doucement. C’est assez rare de devoir freiner un apprenti. Même à l’entraînement, lorsqu’il trottait à mes côtés, il s’arrangeait pour prendre l’avantage à la fin. Il a toujours eu une âme de gagneur. Il était surmotivé et aimait ce qu’il faisait. Tout cela s’est rapidement confirmé en compétition. Il a d’ailleurs enregistré deux succès lors de ses deux premières courses.”

Sa détermination et ses qualités, Yoann Lebourgeois les met depuis 2010 au service de Philippe Allaire avec qui il forme un tandem redoutable (Photo ci-dessous). Le premier entraîneur du crack Ready Cash a contribué grandement à sa réussite en lui confiant de très bons chevaux qui lui ont permis de gagner de nombreuses courses de Groupe et cela ne semble pas prêt de s’arrêter vu le nombre de trotteurs d’avenir présents dans l’écurie Allaire.

Alors bien sûr que cette année aurait pu être encore plus belle en battant le record de 345 succès en une saison établi par Jean-Michel Bazire en 2006, ou encore dépasser le cap des 100 victoires au trot monté et rejoindre Philippe Masschale (seul jockey à avoir réussi une telle performance avec 118 et 119 victoires en 2003 et 2004). Cependant, le normand aura marqué les esprits par son omniprésence sur les hippodromes et sa détermination à toujours aller chercher plus de victoires.

En réalisant des journées exceptionnelles en gagnant plusieurs courses dans la même journée (20 coups de 3, 5 coups de 4, 2 coups de 6) et un mémorable coup de 7 le 31 Octobre (mois dans lequel il a battu un record de victoires), beaucoup de passionnés se sont même demandés s’il n’allait pas rattrapper le roi Bazire dans la lutte au Sulky d’Or. C’était sans compter sur cet accident et une fracture de la malléole dont le nouvel étrier d’or s’est remis après une intervention chirurgicale et seulement 20 jours d’arrêt de travail. Présent dès le 5 Janvier sur le dos de son champion Traders lors du Prix du Calvados disputé sur l’hippodrome de Vincennes, les superlatifs ne manquait pas pour qualifier le fighting spirit de ce professionnel dont on devrait encore beaucoup parler en 2019 mais également dans les années à venir. 

Sources Photos: Portrait | Trot Monté 

Bilan des Championnats 2/2

Bilan des Championnats 2/2

ALLEMAGNE | La Suprématie du Bayern Mise à Mal

Depuis 6 saisons, on avait pris l’habitude de voir le Bayern Munich soulever le trophée du champion d’Allemagne en dominant la Bundesliga avec facilité (entre 10 et 25 points d’écart avec le second chaque année). Mais cette saison, il n’est pas impossible que le « Deutsche Meisterschale » change de main. Avec 7 victoires d’affilée et un début de saison tonitruant, on pouvait s’attendre à un nouveau sacre du Bayern et de son nouveau coach Niko Kovac. C’était sans compter sur le début d’automne très poussif des bavarois qui a coïncidé avec une période faste pour le Borussia Dortmund (4 victoires et 19 buts inscrits) dont le beau jeu semble être de retour.

Leader avec 6 longueurs d’avance à la trêve, les Marsupiaux qui sont désormais entraînés par l’ancien coach niçois Lucien Favre, ont démontré, depuis le début de saison, une grande force collective leur permettant d’espérer briller aussi bien en championnat qu’en Ligue des champions. Le recrutement estival n’y est sans doute pas pour rien avec les arrivées de joueurs talentueux comme Axel Witsel, Thomas Delaney, Abdou Diallo, ou encore Pablo Alcacer prêté par Barcelone et qui forme avec Marco Reus un duo de choc en terme de buts inscrits (23 buts à eux deux). Les dirigeants des jaunes et noirs ont d’ailleurs rapidement fait savoir qu’ils allaient conserver leur nouveau buteur en levant l’option d’achat du joueur barcelonais.

La différence entre le Bayern Munich et Dortmund pour l’obtention du titre de champion pourrait bien se faire d’un point de vue dynamique de groupe et fraîcheur de l’effectif. C’est clairement la fin d’un cycle pour le Bayern qui devrait connaître une mutation l’été prochain avec les probables départ de certains joueurs cadres comme Robben et Ribéry. De son côté, Dortmund a décidé de revenir à ses fondamentaux en s’appuyant sur des joueurs relativement jeunes et ambitieux capables de ramener dans la Ruhr un titre de champion qui fuit le club depuis 2013. A moins que ce ne soit Mönchengladbach qui puisse créer la sensation et venir se mêler au duel annoncé. Meilleur club à domicile avec un sans faute et 8 victoires pour 8 matchs joués, les Poulains pourront compter sur leur nouvel attaquant vedette Alassane Pléa pour dynamiter les défenses adverses et rêver du 6ème titre de son histoire. L’ancien niçois qui s’est très bien adapté à son nouveau club et au football allemand (9 buts marqués) représente, à l’image de Thorgan Hazard, un joueur clef de cette équipe au fort potentiel.

La dernière place qualificative pour la Ligue des Champions et celles pour l’Europa League devraient se jouer entre: Leipzig qui pourra compter sur ses jeunes pousses parmi lesquelles Timo Werner toujours aussi efficace (11 buts inscrits); Francfort dont le jeune attaquant Luka Jovic est déjà l’une des révélations cette année (12 buts en 14 matchs) et qui s’entend à merveille avec son coéquipier français Sébastien Haller (9 buts et 8 passes décisives); Wolfsburg qui reste sur une série de bon résultats (13 point pris sur 15 possibles) ou encore Hoffenheim qui a montré une certaine qualité et qui ne sera pas fatigué après son élimination des coupes européennes.

En bas de classement, à moins d’un réveil, Nuremberg (pire défense avec 38 buts encaissés) et Hanovre devraient, une fois n’est pas coutume, faire l’ascenseur et retrouver la Bundesliga 2. Stuttgart, qui à l’instar de son capitaine Benjamin Pavard, n’est pas vraiment dans la même dynamique que la saison passée et pourrait aussi connaître des difficultés pour se maintenir en Bundesliga.

Pronostic de PariFuté

Bundesliga – Vainqueur → Borussia Dortmund à 1,73 chez Betstars

ITALIE | La Juve Taille Patron

En Italie, les années passent et la Série A continue d’être dominée sans partage par une Juventus quelque peu aidée par des concurrents historiques plutôt irréguliers ces dernières années. Seules 2 équipes (Genoa et Atalanta) ont réussi à partager les points avec les turinois cette saison. C’est dire le niveau de jeu et l’assurance affichée par des bianconeri bien aidés par leur nouvel attaquant vedette Cristiano Ronaldo! Arrivé cet été dans le Piémont, le portugais pourtant ébranlé par des affaires extra sportives s’est relativement bien adapté à son nouveau club avec lequel il a déjà trouvé 14 fois le chemin des filets en 19 rencontres de championnat et avec qui il devrait remporter son premier scudetto. En effet, avec 9 points d’avance et une différence de buts particulière plus avantageuse que Naples, on voit mal ce qui empêcherait la vieille dame de remporter un 8ème titre de champion consécutif.

Si les napolitains n’ont pas dit leur dernier mot, ces derniers ont perdu des points importants dans les confrontations avec des adversaires directs et notamment dans le choc face à la Juventus perdu 3-1 au pied des Alpes. Ils ont également laissé des forces en Ligue des Champions dans les batailles avec Liverpool et le PSG où, malgré une élimination, ils ont montré un beau visage laissant penser que cette année encore la seconde place du podium de la Serie A leur tend les bras. Un podium qui pourrait bien être complété par l’Inter Milan qui continue une progression entamée depuis l’arrivée de son coach Luciano Spalletti et qui dispose d’une marge de 7 points face à ses poursuivants. Ce petit groupe d’équipes composé de la Lazio, l’AC Milan et l’AS Roma ont toutes la particularité d’avoir été irrégulières malgré leur statut de grosse écurie et devront livrer bataille pour aller chercher le dernier ticket qualificatif pour la Ligue des Champions. Etant donné que beaucoup d’équipes se tiennent de près, il faudra sans doute ajouter à ce petit groupe de prétendants européens une équipe trouble fête comme l’Atalanta, également capable du meilleur comme du pire, ou comme la Sampdoria dont l’attaquant Fabio Quagliarella en grande forme cette saison (12 buts) a fait trembler les filets lors des 9 derniers matchs de championnat (performance qu’aucun joueur n’avait réalisé depuis David Trezeguet avec la Juventus en 2005).

Dans la lutte pour éviter la relégation en Serie B, le Chievo Vérone s’est vu retirer 3 points pour avoir falsifié ses comptes et semble condamné en pointant à la dernière place du classement avec seulement 8 points. Il a de grandes chances d’être accompagné par le promu Frosinone qui n’a toujours pas gagné le moindre match à domicile et qui compte tout de même 6 points de retard sur le dernier non-relégable avec la moins bonne différence de buts particulière et la moins bonne attaque du championnat. Bologne, n’ayant pas gagné un match depuis le 30 septembre, devra se retrousser les manches pour échanger sa place au classement avec Empoli, Spal ou Udinese et éviter la relégation. 

Pronostic de PariFuté

Serie A – Podium → Inter Milan à 1,20 chez Winamax

Sources Photos: Dortmund | Juventus 

Galop d’Hiver à Cagnes

Galop d’Hiver à Cagnes

Comme chaque année durant l’hiver, les hippodromes de galop parisiens ferment leurs portes, obligeant galopeurs et professionnels à trouver de nouveaux points de chutes en France ou à l’étranger pour certains jockeys. Si la plupart des hippodromes hivernaux utilisent uniquement leur piste en sable fibrée pour faire face aux mauvaises conditions climatiques, il existe 2 hippodromes où les courses de galop se déroulent sur le gazon l’hiver: L’hippodrome de Pau et celui de Cagnes-sur-Mer qui sont connus en cette saison pour leurs célèbres meetings (ensemble de réunions sur un même hippodrome à la même époque). Le meeting palois est composé en grande majorité de courses d’obstacles et se déroule pendant 2 mois, de décembre à février, alors que l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer propose 3 meetings hivernaux différents pour les courses d’obstacles, de plat et de trot. Cap sur le sud et sa grande bleue pour un galop d’hiver.

Qui n’a jamais rêvé de quitter la grisaille et le froid de l’hiver pour s’en aller au soleil? Sans partir hors de nos frontières, c’est ce que vont vivre de nombreux chevaux, entraîneurs et jockeys de la discipline du plat avec l’ouverture aujourd’hui du meeting de Cagnes-sur-Mer. Jusqu’au 23 février, durant 19 réunions, 147 épreuves vont se disputer sur l’hippodrome de la Côte d’Azur avec à l’affiche quelques grandes courses comme le Prix de la Californie, le Grand Prix de la Riviera Côte d’Azur (10 février), le Prix Saônois (16 février) ou encore le Grand Prix du département 06 (23 février). Prudence tout de même pour les parieurs, car parmi la totalité des épreuves du meeting, on retrouve beaucoup de courses handicap et à réclamer qui sont des compétitions pas toujours faciles à déchiffrer pour un turfiste.

À Cagnes-sur-Mer, certains entraîneurs et propriétaires sont de véritables habitués du meeting qui est pour eux un objectif chaque année. Parmi eux, Jean Claude Rouget, qui tentera de récupérer sa place de meilleur entraîneur du meeting (obtenue en 2016 et 2017) à Nicolas Caullery, tête de liste et révélation l’année dernière. Cette année, l’entraîneur bordelais devra se méfier des sudistes (Christophe Escuder, Fabrice Vermeulen, Jérôme Reynier..) qui ont obtenu de bons résultats en 2018 mais également de Christophe Ferland, débarquant lui aussi du Sud-Ouest et toujours redoutable sur les bords de la Méditerranée. Du côté des jockeys, à noter que Christophe Soumillon, qui prend souvent part aux courses de Dubai en cette période de l’année, fera des allers-retours pour livrer bataille sur la Côte d’Azur avec Maxime Guyon et Pierre Charles Boudot, ses dauphins de la Cravache d’Or 2018. 

Professionnels à suivre selon PariFuté

Jockeys → Soumillon, Guyon, Boudot, Demuro, Crastus

Entraîneurs → Rouget, Ferland, Vermeulen, Escuder, Reynier, Prod’Homme

Propriétaires → Augustin-Normand, Seroul, Al Maktoum, Marnane

Bilan des Championnats 1/2

Bilan des Championnats 1/2

FRANCE | Un PSG Hors Norme

Mis à part lors de la saison 2016/17 remportée par Monaco, les passionnés de la Ligue 1 se sont habitués, depuis plusieurs années, à la domination outrageuse d’un Paris Saint Germain qui, en alignant d’emblée 14 victoires consécutive, a démontré vouloir faire tomber les records cette saison. Tels des miettes, seuls 4 petits points ont été laissé sur la route du titre par le club de la capitale dans cette première partie de saison. Son nouvel entraîneur allemand, Thomas Tuchel semble avoir trouvé l’adhésion du vestiaire et peut légitimement nourrir des ambitions pour la suite de la Ligue des Champions au vu des statistiques de son équipe en Ligue 1. Avec 50 buts marqués en 17 matchs et une moyenne d’environ 3 buts par match, l’attaque parisienne est la meilleure des grands championnats européens. Son trident offensif, Mbappé, Cavani, Neymar, responsable à lui seul de 34 buts, représente à merveille l’envie et l’ambition d’une équipe dont la période difficile vécue sur la scène européenne lui a permis de se forger un caractère. Une défense plus soudée, une rotation d’effectif permettant à certains joueurs de sortir de leur zone de confort ou encore l’arrivée d’un patron dans le vestiaire comme Gigi Buffon sont autant d’éléments qui laissent à penser que le PSG peut se prendre à rêver plus grand…

Dauphin de l’ogre parisien, Lille peut espérer finir sur le podium le 25 mai prochain voire même aller chercher une 2ème place qui permettrait aux Dogues de se qualifier directement pour la Ligue des champions, compétition à laquelle ils n’ont plus participé depuis la saison 2012/2013.

Obligée de se battre jusqu’à la dernière journée pour assurer sa place parmi l’élite la saison dernière, l’équipe de Christophe Galtier est assurément la révélation de cette première partie de saison. Si, principalement pour des raisons budgétaires, son effectif ne s’est pas beaucoup renforcé à l’intersaison, de nombreux joueurs arrivés la saison dernière semblent enfin s’être adaptés à leur nouveau club mais aussi au climat de la région pour certains (beaucoup de brésiliens sont arrivés en 2017). Seul ombre au tableau, les résultats obtenus à domicile depuis le début du mois de novembre avec 2 petits points engrangés dans 3 confrontations pourtant à la portée du club nordiste qui restait sur un sans faute en gagnant ses 6 premières rencontres à la maison. Nul doute que le Losc rectifiera le tir dès la rentrée à l’aide d’un Nicolas Pepe en pleine forme (13 buts) et qui sera sûrement très convoité pendant le mercato hivernal. Le club devra choisir entre mettre à l’équilibre ses comptes ou justifier les ambitions affichées par son président dès son arrivée en gardant sa pépite et aller décrocher une qualification pour la plus prestigieuse des coupes d’Europe. A l’affût derrière les lillois et comptant un match en moins, Lyon ne se laissera pas faire dans la lutte pour le podium. Capable de gagner à Manchester City comme de perdre des points à domicile contre des équipes mal classées de Ligue 1, l’OL a démontré lors de multiples rencontres que ce n’était pas forcément une équipe à conseiller pour un parieur. Cette instabilité chronique a tout de même permis au club rhodanien de se qualifier pour la suite de la Ligue des Champions où il tentera d’aller faire tomber le grand Barça. En s’appuyant sur cette force collective entrevue plusieurs fois depuis le début de la saison, le club de Jean Michel Aulas a toutes ses chances de terminer derrière le PSG et confirmer ainsi son statut de 2ème plus gros club français.

Avec sa 4ème place à la trêve et 1 matchs en moins, Montpellier pourrait bien venir arbitrer les débats en haut du classement de la Ligue 1. En s’appuyant sur un recrutement judicieux (Delort, Laborde, Mollet) et sur une défense de fer qui avait déjà fait ses preuves la saison passée, Michel Der Zakarian semble avoir trouvé la bonne recette pour installer durablement son équipe dans le peloton de tête et ainsi participer à une coupe d’Europe la saison prochaine. Saint-Etienne, connu pour être un club irrégulier ces dernières années, paraît, à l’image de sa recrue estivale Wahbi Khazri (9 buts), bien inspiré cette saison. Depuis l’arrivée de Jean Louis Gasset à la tête de l’équipe, les stéphanois ont retrouvé de la stabilité et peuvent nourrir des ambitions pour la suite de la saison en espérant décrocher un billet pour l’Europe. Une saison qui pourrait s’avérer catastrophique pour Marseille éliminé par la petite porte de l’Europa League et qui souffre énormément défensivement. Une fois n’est pas coutume, les phocéens sont passés complètement à côté de leur recrutement et devront se réveiller s’ils ne veulent pas vivre une 2ème partie de saison cauchemardesque. Au vue de leur élimination en Coupe de France pour commencer l’année, la crise pourrait bien se prolonger sur les bords de la Méditerranée.

Dans la lutte pour le maintien, il paraît irréaliste de retrouver Monaco en avant-dernière position tellement cette équipe était habituée à briller ces dernières années. Le club a souffert de sa politique en matière de transferts avec le départ de nombreux joueurs importants ces dernières années mais aussi d’un grand nombre de joueurs blessés et indisponibles tôt dans la saison.

Thierry Henry appelé au chevet de son club formateur pourra heureusement compter sur le mercato hivernal pour renforcer son équipe beaucoup trop inexpérimentée et ainsi éviter une relégation en Ligue 2 qui ferait l’effet d’un tremblement de terre sur le rocher monégasque. En recrutant le milieu espagnol Cesc Fabregas, ancien joueur de Chelsea et du Barça mais aussi le défenseur brésilien Naldo, nul doute que le club de la principauté s’est donné les moyens de montrer un autre visage.

Dijon, Amiens et Caen devront également batailler pour sauver leur place parmi l’élite et si, pour sa part, Guingamp semblait quasiment condamné il y a quelques semaines, le retour de son ancien entraîneur Jocelyn Gourvenec et une victoire très importante à Monaco juste avant la trêve peuvent permettre aux bretons de croire à l’exploit.  

En ligue 2, la hiérarchie paraît bien établie avec Metz et Brest détachés d’un groupe de poursuivants qui devront se battre pour disputer les barrages et espérer accéder à l’échelon supérieur. Les dirigeants messins ont eu le nez creux en recrutant l’expérimenté entraîneur corse Frédéric Antonetti avec lequel ils font la course en tête depuis le début de la saison. Si ce dernier a décidé récemment de prendre du recul pour être aux côtés de sa femme qui rencontre « un problème de santé », il reste l’entraîneur du club et sera suppléé pendant cette période par ses adjoints. Les lorrains dispose de 3 points d’avance et d’un match de plus a jouer que Brest, son dauphin, meilleure équipe à domicile et meilleure attaque du championnat. Suite à un automne catastrophique (6 points pris sur 24 possibles), Lens qui avait pourtant très bien démarré la saison se retrouve à la 3ème place du classement, en tête d’un groupe d’équipes prétendantes à la montée comme le Paris FC, Niort, Lorient ou encore le promu Grenoble.

Pronostic de PariFuté

Ligue 1 – Top 5 → Lille à 1,30 chez Unibet

Domino’s Ligue 2  – Promotion → Brest à 1,60 chez Winamax

ESPAGNE | Une Liga Ouverte

Même si Barcelone a pris un peu d’avance sur ses poursuivants, bien malin qui peut dire quelles équipes occuperont les différentes marches du podium de la Liga au soir de la 38ème journée.

Plusieurs équipes se tiennent de près en haut de tableau et toutes ont plus ou moins connu des passages à vide au cours de la première partie de saison à commencer par le leader du championnat qui, en début d’automne, a vécu une baisse de régime considérable (3 points pris sur 12 possibles). Les catalans ont su repartir de l’avant notamment grâce à une attaque de feu (50 buts inscrits) emmenée par son maître à jouer Lionel Messi. L’argentin, véritable baromètre de cette équipe, forme avec Luis Suarez une doublette d’enfer (28 buts à eux deux) représentant sans doute l’atout majeur de Barcelone pour aller chercher son 7ème titre de champion d’Espagne en 10 ans.

On voit mal comment son rival de toujours, le Real Madrid, pourrait se hisser sur la plus haute marche du podium tellement son niveau a été médiocre dans cette première partie de saison. Un mois d’Octobre catastrophique avec 3 défaites consécutives dont un naufrage (5-1) au Camp Nou a plongé dans le doute des madrilènes orphelins de Zidane. Les Merengues qui avaient cependant réussi à limiter la casse avant la trêve ont replongé dès la reprise et devront sensiblement hausser leur niveau de jeu s’ils veulent éviter un grand ménage l’été prochain dont Santiago Solari leur nouveau coach et certains cadres de l’équipe pourraient être les premières victimes.

Pour venir chatouiller les blaugranas en haut du classement, l’Atletico Madrid et le Fc Séville semblent sûrement être les 2 équipes les mieux armées. Après un début de saison poussif, les Colchoneros ont retrouvé les valeurs chères à leur entraîneur Diego Simeone qui font leur force. Même s’ils paraissent un peu moins affûtés que les saisons précédentes, nul doute qu’une fois encore les coéquipiers d’Antoine Griezmann vendront chèrement leur peau.

En se faisant prêter (avec option d’achat) André Silva par Milan, les sévillans ont sans doute réalisé une très bonne opération l’été dernier tellement l’attaquant a retrouvé le talent qui faisait de lui à Porto l’un des buteurs les plus prometteurs de sa génération. Le portugais s’est très bien adapté au jeu rapide pratiqué par son équipe et il s’entend à merveille avec son coéquipier Wissam Ben Yedder. L’ancien toulousain, très inspiré (8 buts et 5 passes décisives), a su regagner sa place dans le 11 de départ de Pablo Machnin dont l’attaque fera sans aucun doute encore bien des misères aux défenses adverses dans la 2ème partie de saison. Espérons seulement pour cette équipe habituée à tout donner en coupe d’Europe qu’elle ne laisse pas trop d’énergie en Europa League et trouve la force d’aller chercher son 2ème titre de champion depuis 1946.

A quelques longueurs du trio de tête, Alaves, véritable révélation de la phase aller de la Liga, continue de faire son chemin et de séduire. L’équipe basque qui dispose de l’un des plus petits budgets de la Liga fait partie des meilleures équipes à domicile et n’a d’ailleurs toujours pas perdu le moindre match dans son antre de l’Estadio Mendizorroza. Le Betis Séville, l’autre club de la capitale Andalouse pourrait bien venir participer à la lutte pour la qualification en Ligue des Champions. Le rival historique du FC Séville pourra compter sur son nouveau milieu de terrain Giovanni Lo Celso dans cette lutte acharnée. Le jeune argentin, prêté par le PSG, a tellement séduit ses dirigeants qu’ils se sont empressés de lever son option d’achat dès cet hiver en fixant une énorme clause libératoire dans son nouveau contrat.

En bas de classement, les craintes que l’on pouvait avoir pour Huesca et Rayo Vallecano se sont confirmées en retrouvant les 2 promus aux 2 dernières places. Avec seulement 11 points, Huesca risque de redescendre en Liga 2 alors qu’en gagnant ses 2 derniers matchs, le Rayo peut encore espérer se maintenir. En revanche, il était plus difficile à prévoir que l’Athletic Bilbao et Villarreal se retrouveraient dans les profondeurs d’un classement dans lequel beaucoup d’équipes se tiennent en peu de points. Pas impossible donc de voir certaines équipes revenir dans la lutte pour les places qualificatives à l’Europa League ou alors chuter au classement et lutter pour le maintien.

Pronostic de PariFuté

Liga Santander – Classement – Atletico Madrid vs Real Madrid → Atletico Madrid à 1,57 chez Zebet

ANGLETERRE | Suspense Garanti

La Premier League aurait sans doute pris un tout autre tournant si Manchester City n’avait pas battu Liverpool en lui infligeant sa première défaite de la saison en championnat dans le choc au sommet clôturant la période des fêtes. Même si Liverpool conserve sa place de leader avec 4 points d’avance sur City, espérons que les Reds ne se mordent pas les doigts d’avoir raté l’occasion de prendre 9 points d’avance sur leurs poursuivants en cas de victoire. Avec une des meilleures défense d’Europe (10 buts encaissés seulement) et un trio offensif impressionnant composé de Salah, Firmino et Mané auteurs de 29 buts à eux 3, les hommes de Jürgen Klopp ont montré qu’ils avaient les épaules pour remporter le titre de champion attendu par leurs supporters depuis 1990.

Manchester City qui avait pourtant très bien commencé sa saison, a peut être marqué le pas au pire moment de l’année selon cette célèbre citation de Sir Alex Ferguson: “Le titre de champion ne se gagne pas pendant la période du Boxing Day. Mais il peut s’y perdre”. En perdant consécutivement 2 matchs avant et après la dinde de Noël, les Citizens qui avaient laissé depuis le 8 Décembre les rênes de la Premier League à Liverpool, devront sortir le bleu de chauffe pour ne pas laisser filer le titre cette année. Un titre dont peut encore rêver Tottenham relégué à 6 points de la tête et qui sans un faux pas à domicile pour son dernier match en 2018 serait tout près du duo de tête. Les Spurs qui brillent à l’extérieur depuis le début de la saison (30 points pris sur 36 possibles) pourront compter sur Harry Kane, leur attaquant vedette. En tête du classement des buteurs à égalité avec Aubameyang (14 réalisations chacun), l’international anglais tentera cette année de prendre sa revanche sur Mohamed Salah (13 buts) qui l’avait devancé la saison passée.

Un peu plus bas dans le classement, 3 équipes devraient se battre pour les places européennes et se disputer le dernier ticket pour participer à la Ligue des champions. Tout d’abord Chelsea qui mériterait de terminer sur le podium lorsqu’on observe certaines statistiques: meilleure défense à domicile et seconde équipe dans beaucoup de classements (défense, possession, précision des passes ou nombre de tirs par match). Nul doute que l’arrivée de son nouvel entraîneur italien Maurizio Sarri n’y est pas pour rien tout comme la présence au sein de son collectif d’un des meilleurs joueurs du championnat en la personne du belge Eden Hazard. Arsenal a également fait appel à un nouveau technicien pour assurer la succession d’Arsène Wenger (au club depuis 22 ans) et insuffler une nouvelle dynamique. C’est à Unaï Emery, ancien coach du PSG, que les dirigeants londoniens ont confié cette mission de reconstruction et cela se passe plutôt bien pour le basque qui semble réussir à imposer son style. Après 2 défaites contre City et Chelsea en début d’exercice, les Gunners ont réussi à remporter 7 rencontres de suite et ainsi gagner en sérénité. Si les satisfactions sont nombreuses comme le rendement d’Aubameyang en attaque (14 buts), des efforts défensifs seront indispensables pour continuer de progresser et ce ne sera pas facile vu le nombre de joueurs blessés actuellement dans ce secteur de jeu.

S’il y a encore quelques semaines on ne voyait pas Manchester United lutter pour les places européennes, ce n’est plus le cas après l’arrivée d’Ole Gunnar Solskjaer pour remplacer José Mourinho démis de ses fonctions. Ancien joueur du club, le norvégien, annoncé comme entraîneur intérimaire, pourrait bien rester plus longtemps que prévu tellement il a métamorphosé des Reds Devils vainqueurs de leurs 4 derniers matchs. United devra cependant montrer le même enthousiasme face à des équipes plus coriaces pour espérer se qualifier en Europa League et essayer d’ennuyer le PSG, son futur adversaire en Ligue des Champions. La hiérarchie semble bien établie dans la lutte pour le maintien avec une équipe d’Huddersfield qui aura bien du mal à rester en Premier League si ses résultats actuels perdurent (8 défaites consécutives). Même son de cloche pour le promu Fulham, de loin la pire défense du championnat (47 buts encaissés), qui devra batailler pour s’extirper de la zone rouge. Les équipes de Southampton, Cardiff, Burnley et Newcastle joueront aussi des coudes pour ne pas finir en Championship la saison prochaine. 

Pronostic de PariFuté

Premier League – Relégation → Fulham à 1,46 chez Winamax

Premier League – Meilleure attaque de la compétition → Manchester City à 1,40 chez Winamax

Sources Photos: PSG | Fabregas | Camp Nou | Liverpool | Solskjaer

Aryna Sabalenka

Aryna Sabalenka

REVELATION 2018

ARYNA SABALENKA  BIELORUSSIE | 20 ANS | WTA-11

Avant le début de l’été 2018, seuls les vrais passionnés de tennis féminin connaissaient le nom d’Aryna Sabalenka. Cette jeune joueuse Biélorusse de 20 ans s’était pourtant fait remarquer sur la scène internationale en participant à la Fed Cup 2017 dans laquelle elle disputait la première finale de l’histoire de son pays, qu’elle perdait contre les Etats-Unis. Nullement impressionnée, la joueuse à l’époque âgée de 19 ans et 78ème au classement mondiale avait démontré beaucoup d’abnégation face à des américaines bien plus expérimentées. Si elle terminait bien l’année 2017 en remportant l’Open de Bombay (tournoi de catégorie intermédiaire), ce n’est que quelques mois plus tard qu’elle commença son ascension sur le circuit WTA en participant aux finales des tournois de Lugano et Eastbourne.

REVELATION 2018

ARYNA SABALENKA  BIELORUSSIE | 20 ANS | WTA-11

Avant le début de l’été 2018, seuls les vrais passionnés de tennis féminin connaissaient le nom d’Aryna Sabalenka. Cette jeune joueuse Biélorusse de 20 ans s’était pourtant fait remarquer sur la scène internationale en participant à la Fed Cup 2017 dans laquelle elle disputait la première finale de l’histoire de son pays, qu’elle perdait contre les Etats-Unis. Nullement impressionnée, la joueuse à l’époque âgée de 19 ans et 78ème au classement mondiale avait démontré beaucoup d’abnégation face à des américaines bien plus expérimentées. Si elle terminait bien l’année 2017 en remportant l’Open de Bombay (tournoi de catégorie intermédiaire), ce n’est que quelques mois plus tard qu’elle commença son ascension sur le circuit WTA en participant aux finales des tournois de Lugano et Eastbourne.

Engrangeant de la confiance, la native de Minsk va exploser aux yeux du grand public dans le 2ème semestre 2018 avec: une demi-finale perdue contre la n°1 mondiale Simona Halep à Cincinnati (Premier 5); un premier titre de grand tournoi remporté à New Haven (Premier) lui permettant d’intégrer le Top 20; mais aussi un premier 1/8ème de finale d’un Grand Chelem disputé à l’US Open où elle s’inclinera contre la future lauréate et autre révélation de l’année Naomi Osaka. Durant cette période estivale, la jeune élève de Dmitry Tursunov a considérablement haussé son niveau de jeu.

Engrangeant de la confiance, la native de Minsk va exploser aux yeux du grand public dans le 2ème semestre 2018 avec: une demi-finale perdue contre la n°1 mondiale Simona Halep à Cincinnati (Premier 5); un premier titre de grand tournoi remporté à New Haven (Premier) lui permettant d’intégrer le Top 20; mais aussi un premier 1/8ème de finale d’un Grand Chelem disputé à l’US Open où elle s’inclinera contre la future lauréate et autre révélation de l’année Naomi Osaka. Durant cette période estivale, la jeune élève de Dmitry Tursunov a considérablement haussé son niveau de jeu. Elle profite à merveille d’une puissance (1,82m pour 80kg) et d’une détermination hors norme pour faire très rapidement la différence dans les échanges. Son entraîneur, ancien tennisman russe, lui a appris à maîtriser toute sa fougue et elle a tenu à le remercier suite à sa finale remportée à New Heaven: « Merci, depuis six mois, tu as changé ma vie. Je cherchais le coach idéal pour moi, celui qui comprenne ce que je ressens, celui qui saurait quoi faire de mon jeu. » Quelques semaines après sa bonne performance à l’US Open, elle confirme sa progression en gagnant le tournoi de Wuhan (Premier 5), prouvant ainsi qu’elle n’était pas uniquement le tube de l’été. Pour couronner le tout, la WTA lui remettra l’Awards 2018 de la révélation de l’année.

En 2019, son retour sur les courts ne pouvait pas mieux se passer avec un sacre au tournoi de Shenzen au terme d’une journée marathon dans laquelle la biélorusse a dû disputer 2 matchs de suite en raison des pluies qui ont retardé de nombreux matches dans la semaine en Chine. Pas étonnant de la voir perdre son match quelques jours plus tard à Sydney, préférant sans doute favoriser sa récupération avant d’aller disputer le Grand Chelem de l’Open d’Australie. Si elle supporte son statut de révélation pour laisser place à la confirmation, vu sa marge de progression et la hiérarchie actuelle du circuit WTA.

La nouvelle 11ème joueuse mondiale est tout à fait capable de jouer un rôle important lors de la quinzaine. Car si son bras est marqué par un tatouage de tigre représentant l’animal de son année de naissance, l’année 2019 du tennis féminin, elle, pourrait bien être marquée par une jeune joueuse talentueuse. 

Sources Photos: Sabalenka 1 | Sabalenka 2 | Vidéo Sabalenka 

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